Les Cimetières des Lieux de Vie et d'Histoires Inattendues à Montesquieu-Volvestre

Aimer les cimetières. L’expression parait incongrue et, bien souvent, amène la remarque « tu es morbide, toi ! ». Pourtant, il n’y a rien de macabre dans une promenade au cimetière. Depuis le début du 19e siècle, ces lieux ont été conçus pour les vivants. Il s’agissait d’apporter une réponse aux sentiments familiaux mis à bas par la Révolution. Le cimetière fut même pensé comme un outil d’éducation publique. Une exceptionnelle qualité architecturale et artistique s’y déploya. A la moitié du 20e siècle, les rites millénaires disparaissent. On ne meurt plus chez soi, entouré de sa famille et de ses amis. On se sait mortel, mais nous déléguons la mort aux spécialistes : établissements de santé, pompes funèbres. En conséquence, la visite au cimetière se rarifie. Pour autant, les cimetières restent des lieux passionnants et toujours actuels. L’état de notre société s’y reflète. Dans ces temps où la vitesse, voire la frénésie, nous emportent, ils sont de précieux havres de tranquillité et de sérénité, tout en évoluant : amélioration des méthodes de jardinage et d’entretien, prise en compte de l’impact écologique, évolution des pratiques… Ancien chef du service des cimetières de la ville de Paris (20 cimetières, dont le Père­Lachaise, Montmartre, Montparnasse…), Marc Faudot est passionné de longue date par ces lieux. A rebours de la morosité que l’on leur associe, il nous en fera découvrir l’histoire et partager leur vie, dans laquelle se joue une touchante humanité.